Jumelage

Au milieu du XIXe siècle, une famille Messmer de Surbourg avec d’autres familles alsaciennes a émigré à Bégaar. Ces alsaciens avaient pour mission de défricher les forêts et de construire des digues de protection contre les inondations provoquées par les deux cours d’eau, l’Adour et la Midouze.

2016, l’année du 10e anniversaire du jumelage

L’année 2016 était celle du 10e anniversaire du jumelage de nos deux communes. 10 ans déjà se sont écoulés depuis les premiers balbutiements et les premières approches jusqu’à une union bien plus forte bâtie sur les malheurs qui s’étaient abattus sur les deux communes (tant il est vrai que c’est dans l’adversité que l’on reconnaît ses amis) et des relations conviviales et amicales entre habitants. C’est Bégaar qui avait souhaité organiser ces festivités (et qui avait la priorité du choix puisque nos amis bégaarois s’étaient déplacés en dernier dans notre commune en 2012) à travers son association pour le jumelage « Lous Amics de Surbourg », l’équipe communale et bien sûr les habitants eux-mêmes. Et, disons-le, ils y ont parfaitement réussi avec un programme harmonieusement dosé entre moments de convivialité, d’amitié, et moments officiels, solennels, authentiques et profonds. Je vais tâcher de rendre compte dans les lignes qui suivent les grands moments de ce week-end de retrouvailles (19 au 22 Août), autant pour ceux qui n’ont pu se déplacer que pour ceux qui y furent présents.

Vendredi 19 : les Surbourgeois migrent vers le Sud-Ouest ! Pas moins de 40 Surbourgeois avaient fait le déplacement, soit en véhicule personnel (covoiturage de rigueur), soit en avion, arrivant juste à temps (d’autres avaient déjà entamé des vacances dans la région) pour l’incontournable apéritif d’accueil autour du Foyer rural. Après ce moment de partage et les congratulations de rigueur, ce fut le « routage » vers les familles d’accueil pour un dîner de retrouvailles (les « anciens » retrouvant leurs marques et leurs chambres, les nouveaux découvrant l’hospitalité attachante du Sud-Ouest) et une soirée de « récupération » après les 1200 kilomètres parcourus.

Samedi 20 : Histoire des Landes, fête et inauguration de la parcelle de Surbourg.
Les abords immédiats, les plages et la proche Espagne (saint Sébastien) ayant été précédemment explorées, nos amis landais nous avaient concocté une plongée dans le passé de la région avec la visite de l’Ecomusée de Marquèze. Après un départ dès 8h30, direction CARCEN PONSON, YGOS et MARQUEZE et son écomusée. Sur place le trajet vers la zone de visite se fait à travers la forêt landaise à bord d’un train aux voitures centenaires classées (volets en bois, banquettes anciennes, publicités d’époque…). À l’arrivée à la Grande Lande nous avons visité l’écomusée qui retrace les modes de vie et les coutumes de la société rurale landaise au 19ème siècle par la découverte de maisons traditionnelles, de bergeries, du moulin, du four à pain ou de personnages emblématiques de cette époque comme le gemmeur ou le meunier qui ont expliqué leur savoir-faire. Après un repas (landais bien sûr avec les incontournables cuisses de canard confit et le pastis –le gâteau-) ce fut la découverte du musée attenant flambant neuf, le Pavillon des Landes de Gascogne, qui entraîne le visiteur à travers photographies d’époque et objets du quotidien dans la vie dans les Landes du 19e siècle, une vie souvent dure et difficile … Puis vinrent le retour et le rendez-vous à 19h au cabanon des chasseurs pour l’inauguration de la parcelle de Surbourg, une parcelle de 10 ha reboisée de pins grâce au don fait à l’époque par les Surbourgeois suite aux destructions de la tempête Klaus. Dans leurs discours, les deux maires JP Poussard et C. Scharrenberger rappelèrent les gestes d’amitié qui avaient contribué à souder les deux communes. Pour clôturer la soirée une paëlla géante attendait les Surbourgeois et leurs hôtes landais au Foyer rural, soirée qui se prolongea en danses et chansons (animation par Chr. Delas), au rythme des foulards bleus et verts.

Dimanche 21 : matinée officielle, messe et signatures, après-midi de détente en famille. C’est par une messe que commença la journée du dimanche, une de ces messes dont le père Labarthe, que nous connaissons bien maintenant, a le secret, une messe où les foulards s’agitent, où la musique joue avec entrain et solidarité (merci aux jeunes de l’Harmonie Pontoise pour leur magnifique prestation), où l’assistance vibre, le tout rehaussé de moments solennels à la portée de tous. Au sortir de l’office, après avoir passé la haie d’honneur des Lanousquets, après un dépôt de gerbe aux monuments aux morts, la foule se rendit devant la mairie : furent alors prononcés les discours des «anciens» (A. Labarthe et JP Schneider) et des nouveaux (JP Poussard et Chr. Scharrenberger) maires, et l’on procéda à la signature du renouvellement du serment de jumelage. Pour clore et mettre l’accent sur la jeunesse qui aura à reprendre le flambeau, une chorale d’enfants entonna une chanson en alsacien pour rendre un dernier hommage aux hôtes surbourgeois. Puis ce fut l’échange de cadeaux (préparés pour Surbourg par la commission Bégaar) avant d’entamer un dernier apéritif commun au goût d’au revoir au Foyer rural. L’après-midi fut réservé à la détente en famille (tant il est vrai que les liens créés se doivent aussi d’être individuels) et à des excursions personnalisées à l’océan par exemple (Capbreton, Hossegor…) ou à des animations locales (fêtes de Rion…).

Lundi 22 : les adieux et… à bientôt à Surbourg ! Après des réveils plus ou moins matinaux il fallut bien passer aux adieux avec la promesse de se revoir à Surbourg d’ici deux ans (?). Encore un grand merci à nos hôtes bégaarois pour leur organisation : ils ont su faire de ces moments solennels autre chose qu’une grande cérémonie : ils ont continué à tisser patiemment les liens conviviaux et humains
qui font la force de ce jumelage.

Les Bégaarois à Surbourg en août 2019 !

La règle du jeu…
Cet été, plus précisément du 23 au 25 Août, s’est joué un nouvel épisode de la saga de notre jumelage avec la commune de Bégaar. Un épisode attendu puisque, les années passant, nous avons convenu de deux grandes rencontres durant le temps d’une mandature. Si l’éloignement de nos deux communes constitue un frein évident à ces grandes « migrations », cela n’empêche pas les rencontres individuelles plus suivies. Surbourg ayant déjà été à Bégaar, c’est dire si nos amis du Sud-Ouest étaient impatiemment attendus ! Et ils ont été près de 70 à faire le déplacement (train majoritairement cette fois, et voitures personnelles) pour la joie de retrouver leurs familles hôtes et… l’Alsace !

Et tout commença par un arbre !

Récupérés en gare de Strasbourg après un éprouvant et «asséchant» voyage en train, les Bégaarois ont retrouvé leurs familles hôtes et leurs marques comme s’ils étaient partis hier, les liens s’étant tissés et renforcés au cours de toutes ces années. Il n’y a pas eu de difficultés à héberger, les fidèles du jumelage étant toujours les plus nombreux. Il est à noter cependant que cinq nouvelles familles ont rejoint le groupe en répondant à l’appel lancé dans les Echos 2019 et renouvellent ainsi partiellement les hébergeurs surbourgeois. Un bon signe de vitalité ! Avant le pot d’accueil à la nouvelle salle des fêtes (et la découverte de celle-ci) les maires, adjoints et conseillers intéressés ont pu découvrir la vigoureuse croissance du chêne de Bégaar, symbole du jumelage, sur lequel veillent jalousement les membres de l’association Vergers et Jardins. Puis ce fut le pot d’accueil à la salle des fêtes (avec une petite visite du bâtiment que les Bégaarois n’avaient vu qu’en photo) avant le dîner et la soirée en famille où chacun avait tant de choses à raconter.

Un programme bien huilé (on a visité le Musée du pétrole !)

La commission Bégaar avec son président O. Roux avait mis sur pied un programme bien huilé, misant sur la proximité géographique des visites pour favoriser l’aspect festif du weekend et les contacts humains. Ainsi pour la journée de visites du samedi étaient prévues deux découvertes croisées le matin, celle de Wissembourg, une petite ville aux vestiges médiévaux, avec de magnifiques maisons à colombages par le biais d’un circuit effectué en petit train touristique (privatisé pour l’occasion s’il vous plaît), avec un passage dans les vignes et un arrêt « exotique » en Allemagne, au Weintor (comprenez Porte des Vins pour les non-germanistes), et la visite de notre Abbatiale saint Arbogast, dernier chantier en date, fraîchement rénovée aux couleurs médiévales, le tout avec les commentaires éclairés de Jean-Laurent Vonau, puis le musée du pétrole à Merkwiller Pechelbronn l’après-midi (idéalement situé à côté de notre restaurant de midi). Le tout s’est effectué avec plus d’une centaine de personnes, Bégaarois et hébergeurs, en 2 groupes et 2 bus.

La soirée du samedi.

L’autre point d’orgue du samedi était bien évidemment la…. soirée festive ! Elle représente toujours un moment particulièrement apprécié de ces week-ends de jumelage. Débutée sur la terrasse de la nouvelle salle des fêtes et sous les chapiteaux attenants avec la prestation endiablée de la Musique de Surbourg (chants en alsacien et Vino griego à pleins poumons) jusqu’à la tombée de la nuit et à l’entrée dans la salle en cortège avec les échassiers pour le repas de spécialités alsaciennes (Baeckeofe). La soirée a été animée par la chanteuse Cynthia Colombo Jacky qui a su mettre l’ambiance et il n’a pas fallu longtemps pour que les foulards s’agitent et que les « paquitos » se mettent en place. Les rares moments de calme ont été occupés par le spectacle des échassiers et la remise traditionnelle des cadeaux : entre autres d’un côté des figures métalliques typiques des Landes, un tableau célébrant l’entente Bégaar/Surbourg, spécialités landaises…, de l’autre chapeau traditionnel, sceaux de l’abbaye de Surbourg, livres, bouteilles, … La soirée se termina vers deux heures ou davantage… pour certains.

La matinée du dimanche
Et la nuit fut très courte pour les adjoint(e)s et les membres de la Commission Bégaar car dès 6 heures les attendait le montage des chapiteaux et les préparatifs pour l’apéritif d’après-messe. L’incontournable messe du dimanche (avec une pensée pour l’abbé Labarthe) prenait commechaque fois des accents du Sud-Ouest avec la tenue traditionnelle en blanc et les foulards aux couleurs des deux communes. L’abbé Martin sut très bien s’adapter à l’ambiance du moment, ambiance rehaussée par la participation de la musique de Surbourg, et c’est sur un final Vino Griego que l’on quitta l’Abbatiale entre deux rangées d’échassiers qui régalèrent les présents d’une nouvelle démonstration de leur talent (et ce malgré le soleil et une soirée tardive) sur le parvis de l’église. L’apéritif se prolongea largement dans l’après-midi…

Le reste du dimanche…
Il faut bien parler du « reste du dimanche » tant on était déjà rentré dans l’après-midi. Après un repas dans les familles toutes les options restaient ouvertes : nouvelles visites plus ou moins proches (certains avaient choisi les caves de Cleebourg par exemple, ou tout simplement comme d’autres une bonne sieste pour récupérer avant la soirée du dimanche et le dîner en famille pour laquelle le programme était libre.

Lundi jour de départ
Après une matinée tranquille à faire les bagages et à échanger encore une fois, les impératifs horaires des trains firent loi. Et 11h30 fut le moment des adieux : Landais et Surbourgeois s’étaient réunis une dernière fois devant la nouvelle salle des fêtes pour de touchants adieux et agrémentés de commentaires sur ce week-end festif qui avait passé si vite. Je laisse le mot de la fin à Jean-Pierre Poussard qui a très bien su résumer ces quelques jours en quelques mots bien choisis à l’intention de tous les Surbourgeois : « Merci encore pour la qualité de votre accueil, le choix de vos circuits et thématiques, les animations sans oublier les réceptions gustatives. Un grand cru qui restera gravé dans nos mémoires. » Sur ces magnifiques propos on ne peut s’empêcher de penser déjà au futur déplacement à Bégaar dans les années à venir pour nouvel épisode de la saga de notre jumelage.